L’article L. 541-1-1 du code de l’environnement définit les biodéchets comme : « Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires. ».
Les biodéchets sont des déchets organiques d’origine végétale ou animale qui peuvent être décomposés naturellement par des micro-organismes vivants.
Les déchets organiques peuvent être divisés en deux catégories :
- les déchets alimentaires : restes de repas ou de préparation de repas ou produits périmés non consommés : les coquilles d’œufs, les peaux de fruits et les épluchures. Il convient de conseiller aux usagers d’introduire des matières d’origine animale (viande, poisson, crustacés, produits laitiers…) ainsi que des plats transformés et les serviettes en papier dans les composteurs en petites quantités.
Ils représentent environ 30% des déchets ménagers à raison de 83 kg par habitant par an (source ADEME). Les biodéchets constituent le plus gros gisement valorisable à soustraire des OMR qui finissent incinérées ou enterrées.
- les déchets végétaux de jardinage : les tontes de pelouse et le fauchage, les feuilles mortes, les coques de noix et écorces, les tailles d’arbustes et de haies et les brindilles ou encore les déchets ligneux issus de l’élagage et de l’abattage d’arbres et de haies, les feuilles, les branches.
Les biodéchets peuvent également être produits par les activités agricoles, telles que les déchets de l’élevage des animaux.
Les biodéchets sont composés à 80 % d’eau, les incinérer est inutilement énergivore. Les enfouir génère du méthane, un gaz au pouvoir de réchauffement global 25 fois supérieur à celui du CO₂. Il n’y a donc que des avantages à les trier pour les valoriser !
Avec l’augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) – 59 € HT en 2024 / 65 en HT en 2026 à laquelle viendra s’ajouter la surtaxe de TGAP pour le stockage, le SICED doit impérativement réduire les ordures envoyées en enfouissement. Alléger la poubelle grise implique donc de sortir les biodéchets des ordures ménagères.
Les biodéchets sont un petit or vert qui permet d’endiguer la dégradation de la qualité des sols en se substituant aux engrais et en matières organiques souvent acheminés sur de longues distances. Les biodéchets locaux peuvent servir d’engrais ou de matière organique pour protéger les sols et conserver l’eau, notamment en cas de sécheresse. Les biodéchets permettent également de produire par méthanisation du biogaz qui est réinjecté dans les réseaux en substitution au gaz naturel.
Amendements organiques et biométhane forment ainsi les deux débouchés majeurs pour les biodéchets.
Les gisements captables de biodéchets restant à détourner dans les OMR par de nouveaux dispositifs à mettre en place sur le territoire ont été déterminés à 59 kg/hab/an (déchets fermentescibles et gaspillage alimentaire)
Les performances de détournement visées par le plan d’action ont été évaluées à 425 tonnes/an soit 15 kg/hab/an. Aboutir à cette performance permettrait au SICED d’atteindre le critère 3 avec un taux de biodéchets détournés de 52% (pour 50% minimum).